Ce mardi 10 janvier, les élèves de 5e et 6e années de l'Athénée Royal Verdi ont eu l'honneur de rencontrer Simon Gronowski, enfant évadé d'un train de la mort et devenu passeur de mémoire. Pendant plus d'une heure et demi, ils sont restés attentifs pour écouter le récit de Monsieur Gronowski. Leur sentiment était unanime : le respect devant le message d'espoir donné par ce nonagénaire plein de vie et de force.
Simon Gronowski était enfant quand la 2e guerre mondiale a éclaté. Après la première guerre mondiale, son père, juif polonais, avait fui les pogroms de son pays natal pour s'installer en Belgique où il rencontra sa maman. Lorsque la deuxième guerre mondiale éclate, la famille sera cachée par des amis scouts de Simon. Mais suite à une dénonciation, Simon, sa mère et sa sœur seront envoyés dans le camp de transit de Malines (Caserne Dossin) en attendant un départ vers la mort des camps d'extermination.
Le 20 avril 1943, Simon et sa maman sont embarqués dans le 20e convoi direction la mort (Auschwitz). Mais ce convoi sera « attaqué » par trois jeunes résistants, ce qui permettra à ces personnes de sauver 231 passagers, dont 113 survivront parmi ceux–ci, Simon Gronowsky, alors âgé de 11 ans. C'est sa mère qui le poussera, elle ne pourra pas le suivre. Il sera sauvé par un gendarme belge et caché jusqu'à la fin de la guerre. Sa mère et sa sœur ne reviendront jamais des camps, son père mourra de chagrin peu après la libération. Il grandira orphelin et entamera des études de droit, il attendra 60 ans avant de raconter son histoire dans des livres mais aussi partout où on le lui demande. Il nous a fait l'honneur aujourd'hui de partager cette histoire avec nous et fait de nos élèves, à leur tour, des passeurs de mémoire.